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Date de création : 11.02.2018
Dernière mise à jour :
27.02.2018
147 articles
Un humaniste, un universaliste, un citoyen du monde plaidant pour la communion des civilisations et des peuples, Je suis avant tout attaché à la vérité, à la justice et à la paix, et bien sûr à la neutralité de l'information
Ils sont tous mes fréres.
C’est un peu pour tout sur la terre quelques uns s’accaparent « l’air , la terre et le ciel, c’est un peu comme ça en recherche, des prince du savoir décident de ce qui est bien , vrai , de nouvelles générations de chercheurs ne peuvent et n’ont pas le droit d’apporter leurs pierres à l’édifice du savoir .
Yves Coppens fut un temps un Dieu dans sa spécialité. Les nouvelles techniques ont révolutionné ce qui était gravé dans le marbre il y a quelques dizaines d’années .Sans doute les grandes lignes de notre histoire seront gardées mais nous n’en avons pas fini avec notre généalogie.
horobindo
Une découverte effectuée en 2005 nous apporte des informations supplémentaires sur l'âge approximatif d'Homo sapiens. En effet, l’homme moderne serait apparu en Afrique il y a 195.000 ans. En 2005, des chercheurs ont daté précisément deux crânes, Omo I et Omo II, découverts en 1967 le long du rift éthiopien.
Dans un article publié dans la revue Nature, Ian McDougall et ses coéquipiers ont livré la datation précise des couches géologiques dans lesquelles ont été trouvés les deux fossiles et affirment que ces crânes sont actuellement les plus vieux représentants de l’Homme moderne.

Comparatif entre Homo neanderthalensis et Homo sapiens. © dinosoria.com
«Jusqu’à présent les paléontologues dataient l’apparition d’Homo sapiens en Afrique vers 150.000 ans et l’apparition des premiers caractères de cette espèce chez des Homo erectus évolués vers 250.000 ans » précise Marie-Hélène Moncel, du département de Préhistoire du Muséum d’Histoire Naturelle.
Avec ces nouvelles datations, notre ancêtre, le premier Homo sapiens, vieillit. C’est une découverte primordiale quand on sait que les objets les plus anciens retrouvés en Afrique datent de 70.000 ans , les premières sépultures de 90.000 ans (Moyen-Orient) et l’art pariétal de 35.000 ans (en Europe).
Les deux crânes, bien que datés maintenant de la même période, présentent une anatomie différente. Omo I serait plus évolué que Omo II dont certains caractères restent primitifs.
En 2011, des chercheurs américains ont trouvé que l'ADN des poux de tête et celui des poux des vêtements d'Homo sapiens avaient divergé il y a environ 170 000 ans. Cette migration des parasites pourrait marquer l'apparition des vêtements. Ces derniers étaient indispensables pour permettre à l'homme moderne de quitter l'Afrique vers des régions plus froides.
Deux théories s’affrontent pour expliquer les origines d’Homo sapiens. Pour les partisans de la première, appelée « Out of Africa », nous sommes tous issus d’un foyer unique et assez récent (200 000 à 300 000 ans) d’Homo sapiens situé en Afrique , voire au Proche-Orient.
Pour d’autres scientifiques, la théorie dite du « multi régionalisme » est privilégiée. Pour eux, il y a eu une seule vague d’émigration hors d’Afrique, celle des premiers homo. Nous serions donc le fruit d’une évolution régionale de leurs descendants, les Homo erectus.
Crâne d'Homo erectus. (Natural History Museum, Michigan). By Thomas Roche
En fait, soyons clairs, nos origines sont très mal connues et ne se basent que sur des hypothèses.
On sait seulement qu’entre 100 000 et 30 000 ans, plusieurs espèces d’hommes ont vécu côte à côte en Europe et en Asie.
Mais aujourd'hui, il n’en reste qu’une, la nôtre.
Il y a environ 1,8 million d’années, les Hommes trouvent un passage qui les conduit de l’Afrique à l’Eurasie par le Moyen-Orient.
Certains Homo sapiens vivaient déjà voilà 100 000 ans à Qafzeh en Palestine. On pense qu’Homo sapiens commença à se répandre en Eurasie il y a environ 90 000 ans, voire un peu plus tôt.
On retrouve des traces d’occupation, datées d’environ 1 million d’années, sur tout le pourtour méditerranéen.
L’homme de Neandertal s’installe en Europe.
Crâne d'homme de Neandertal. © dinosoria.com
Il y a 68 000 ans, des représentants de notre espèce étaient parvenus en Chine.
C’est probablement à pied qu’Homo sapiens découvre l’Amérique il y a 30 000 à 15 000 ans. Sa migration le pousse de la Sibérie orientale jusqu’au détroit de Béring.
Cartes des grandes migrations

Il y 1,8 million d'années: les premiers pas
hors d'Afrique

Occupation sur tout le pourtour méditerranéen

Arrivée en Amérique par le détroit de Béring il
y a 30 000 à 15 000 ans

Arrivée en Australie il y a environ 60 000 ans
Les glaciations ont fait de l’Australie, de la Nouvelle-Guinée et de la Tasmanie, une île unique. Arrivés au Timor, les Hommes ont dû franchir un bras de mer de 80 Km pour arriver en Australie.
Ainsi, entre 60 000 et 50 000 ans, Homo sapiens, après une traversée en haute mer sur de simples radeaux atteint l’Australie.
Il y a 36 000 ans, ils étaient en Europe occidentale où nous les connaissons sous le nom d’hommes de Cro-Magnon.
Crâne Homo sapiens. © dinosoria.com
Toutes ces dates ne font que situer l’apparition d’Homo sapiens dans différentes régions mais ne résolvent pas le mystère de nos origines.
De nombreuses espèces humaines ont coexisté. C’est du moins ce que pense la majorité des scientifiques.
En Afrique, tout d’abord, il y a 1,8 million d’années, au Kenya, Homo habilis vit non loin d’Homo rudolfensis.
Mais, un autre cousin parcourt lui aussi la savane africaine : Australopithecus boisei, l’un des derniers représentants des australopithèques apparus il y a plus de 4 millions d’années.
Baptisé Madame Ples, ce crâne a été découvert sur le site de Sterkfontein en Afrique du Sud. On pense que les australopithèques découverts sur ce site ont été victimes d'un tigre à dents de sabre. © dinosoria.com
Au même moment, toujours dans la savane africaine, on peut rencontrer Homo ergaster. Il est plus proche d’Homo sapiens.
Les descendants d’Homo ergaster, les Homo erectus, poursuivent leur chemin jusqu’en Asie du Sud-Est et y prospèrent jusqu’à il y a moins de 20 000 ans : c’est la découverte récente d’Homo floresiensis.

Crâne d'Homo floresiensis (Revue Nature)
Pendant ce temps, l’Europe voit se succéder d’autres espèces humaines à partir d’environ 1 million d’années.
C’est d’abord Homo antecessor. Plus tard, Homo heidelbergensis donne naissance à l’homme de Neandertal. Ce dernier disparaîtra à son tour dans des circonstances non élucidées bien qu'un croisement génétique avec Homo sapiens soit la dernière hypothèse avancée.
Crâne dénommé "Jebel Irhoud I" est daté entre 120 000 et 130 000 ans. Ce fossile est un exemple de la transition entre Homo heidelbergensis et les descendants d'Homo sapiens. © dinosoria.com
Quant à nous, les Sapiens, nous avons cohabité avec de nombreuses autres espèces dont bien sur l’homme de Neandertal.
Quelles que soient les cohabitations entre l’Homme moderne et d’autres espèces, il est certain qu’Homo sapiens était porteur de nouvelles compétences intellectuelles et technologiques. L’évolution des outils est la plus significative ; elle est due sans conteste à l’apparition des Hommes modernes dans les différentes régions.
Il y a 12 000 ans environ, l’Homme va vivre la fin de la dernière glaciation. Les 2/3 de la glace retenue aux pôles fondent. Le niveau des océans remonte de 120 mètres.
A la fin du Pléistocène, ce réchauffement a eu d’importantes conséquences écologiques.
La montée des eaux isole l’Amérique du Nord de l’est de l’Asie. Il y a également un isolement du Japon et de certaines parties de l’Indonésie par rapport au continent asiatique.
Les grands mammifères adaptés au froid, comme les mammouths, s’éteignent ; probablement aidés par la chasse.
Squelette de mammouth. © dinosoria.com
Par contre, dans d’autres parties du monde, l’augmentation de la température a généré un accroissement de la biomasse. Cela a permis aux hommes de se développer.
Les continents prennent peu à peu la forme qu’on leur connaît aujourd’hui.
Homo sapiens découvre de nouvelles terres riches en flore et en faune. De nomade, il devient sédentaire.
L’habitat d’Homo sapiens devient peu à peu permanent. Sa vie sociale s’organise autour du village.
Pour fabriquer les abris, il utilise différents matériaux, en fonction des régions. Par exemple, en Europe centrale, vers – 15 000 ans, il construit des campements en ossements de mammouths.
A partir de – 12 000 ans, il commence à construire des villages en pierre.
La densité de la population augmente. Les villages s’agrandissent et Homo sapiens doit mettre en place de nouvelles stratégies et règles pour gérer ce nombre croissant. La cellule familiale commence à naître.
Vers environ – 10 000 ans, Homo sapiens développe une technique de taille des pierres de plus en plus précise (les microlithes).
Des inventions comme celle du harpon (utilisé déjà vers – 15 000 ans) et celle de l’arc (environ – 8 000 ans) lui permettent de chasser à distance avec plus de précision.
La sédentarisation s’effectue en parallèle avec les débuts de la domestication animale et l’agriculture.
La domestication la plus ancienne est celle du loup. Cette première domestication s’est effectuée il y a entre 12 000 et 14 000 ans avant notre ère, soit à la fin du Paléolithique.

Le loup gris est l'ancêtre du chien. © dinosoria.com
Plusieurs millénaires après, la domestication des ongulés (moutons, cochons, bœufs) a débuté.
Cette domestication des ongulés a été faite par des groupes sédentaires qui pratiquaient l’agriculture au Proche-Orient.
Pourtant, pendant plusieurs siècles, c’est toujours la chasse qui est la principale source de nourriture et non l’élevage. On ne sait donc pas exactement pourquoi cette domestication initiale a été faite.
La domestication plus tardive du cheval a été réalisée vers le IIIe ou IVe millénaire avant notre ère par des peuples nomades en Asie et en Europe de l’est.
Une sorte de licol est gravée sur cette tête de cheval en os, découverte en France. Certains scientifiques en déduisent que le cheval a été domestiqué dès le Paléolithique supérieur mais ce n'est qu'une hypothèse. © dinosoria.com
Le phénomène de la domestication est généralisé sur l’ensemble de la planète. C’est donc un basculement fondamental. En effet, l’Homme moderne s’approprie le droit de domestiquer son environnement. La nature est domptée.
Au départ, Homo sapiens commence à semer certaines graines mais il ne recueille que des graines identiques c’est-à-dire sauvages.
Ce n’est que progressivement, avec un processus de sélection probablement inconscient, qu’il va sélectionner certains mutants.
Il va donner ainsi naissance à des plantes morphologiquement modifiées.
Homme de Cro-Magnon découvert en Dordogne. © dinosoria.com
Pour le Proche-Orient, les espèces domestiques sont le blé, l’orge, les pois ou les lentilles. En Chine du Nord, on trouve le millet. En Chine du sud, c’est le riz. Au Mexique, c’est le maïs, les courges ou les haricots.
Maintenant que l' Homme a domestiqué les animaux et les plantes, il va pouvoir nourrir une plus grande population.
Cette démographie galopante ne s’est jamais arrêtée.
Homo sapiens calque alors sa vie au rythme des saisons. Grâce à l’élevage et à l’agriculture, il découvre une alimentation stable et abondante.
Les villages se multiplient et les échanges entre communautés s’intensifient. Bientôt, de grandes civilisations verront le jour.
La préhistoire prend fin et l’histoire commence avec la naissance de l'écriture.
Les premiers villages au Néolithique
Le seul regret est que l’Homme s’est peu à peu coupé de la nature. Il n’écoute plus, depuis longtemps, les messages que lui envoie sa planete.horobindo
..
Comme vous le voyez je fais ma pause, j'aurais sans doute trés bientot l'occasion de commenter l'actualité , le ciel est chargé d'événements dont peu imaginent . Hier j'ai parlé " du ciel " aujourd'hui je remonte encore le temps mais pas trés lointain par apport à l'éternité .
Ce dessin est sensé representer Erectus et là aussi il faut revoir la copie , on nous le presente avec la peau noire.
Homo erectus est le premier hominidé à migrer hors d'Afrique. Ce ne sont pas des exodes de masses mais plutôt de petits groupes de chasseurs qui partent vers le Nord, probablement en suivant des troupeaux d'animaux. On retrouve donc des restes fossiles d'Homo erectus en Europe et en Asie. Le temps et le climats ont sans doute donné aux migrants une peau clair.
La vague d'homo Sapien qui a migrée d'Afrique il y a 40 000 ans avait la peau noire .
« L'homme blanc » n'existe que depuis 8 000 ans ! Tel est le résultat d'une récente étude présentée par des anthropologues américains. N'en déplaise aux racistes de tous poils, cela signifie que nos ancêtres homo sapiens arrivés en Europe il y a environ 40 000 ans, avaient la peau noire et qu’ils l’ont gardée jusqu’à très récemment au regard de cette vieille histoire ! pour ce qui est des Néandertaliens je pense que eux avaient déja une peau claire comme quoi et ne le dites a personne ; l'histoire se répéte .
( serions nous condamnés a étre remplacés par la vague de migrants actuel?)
Le discours des scientifiques a bien changé, il est pourtant pas si loin le temps ou ces mémes gens parfois; refusaient de voir en Néandertal un lien de parenté avec nos Augustes personnes . Australopithéque un cul de sac, disait t'on ; aujourd'hui on est presque prét a intégrer les singes dans notre généalogie, c'est une boutade mais quand méme.
Quand à Erectus mon frére vieux de 1 5 00 000 ans on pourrait le suivre à la trace; que de belles histoires il pourrait nous raconter.
Habilis avait tracé un chemin plutot ouvert des sentiers , tout comme auparavant australopithéque .
Tous ces étres avaient de la conscience et étaient nos fréres .
Plus prés de chez nous et il y a 500 000 ans l'homme de Tautavel vivait dans la Caune de l'Arago dans les Pyrénées Orientales. On nous dit que c'était un pré- Néandertalien, sans doute pour le rendre brute et ignare.
Tant que nous ne pourrons admettre que nos origines " divines " viennent de croisements batards aux lisieres de points de contacts , nous ne pourrons accepter la réalité .
Pourquoi l'homme est-il seul sur Terre ? .
Pourquoi, des nombreuses espèces d'"homos" ayant peuplé l'Afrique, l'Asie, et l'Europe aux temps préhistoriques, seule notre espèce, Sapiens, a-t-elle survécu ?.
Pour certains paléoanthropologues, l'homme serait un super prédateur qui aurait éliminé tous ses concurrents.
Coupable de génocide envers Neandertal, l'homme de Florès et l'homme de Denisova, dont l'existence vient tout juste d'être découverte. D'autres prétendent que notre ego nous empêche d'admettre qu'il existe d'autres homos que nous sur Terre. Chimpanzés, bonobos, gorilles et autres orangs outans auraient des proximités génétiques et comportementales suffisantes pour les faire entrer au club des homos.
L'odyssée de l'espèce humaine est loin d'être un long fleuve tranquille.
C'est une rivière aux mille bras qui s'enchevêtrent et... s'étranglent.
L'histoire racontée à l'école, qui fait dériver l'homme en droite ligne de l'australopithèque, n'est qu'une vaste plaisanterie née à l'époque où les paléontologues n'avaient que quelques fossiles à se mettre sous la dent. Le passé de notre espèce fourmille d'australopithèques, d'ardipithèques et autres homos.
On en découvre de nouveaux représentants chaque année. Le compte se monte déjà à une bonne quinzaine et il devrait rapidement doubler. Les paléontologues parlent dorénavant d'un "buissonnement" d'espèces. Reste à savoir pourquoi l'Homo sapiens, seul, a survécu. Y sommes-nous pour quelque chose ? Probablement.
L'odyssée des hominidés - la lignée purement humaine - débute avec Toumaï. Cet individu vivait il y a 7 millions d'années dans une forêt ouverte. Petit, moche, poilu, ce n'est pas un Apollon mais il fait partie de la famille. A vrai dire, on n'a retrouvé de lui qu'un crâne et un fémur, voilà une dizaine d'années, au Tchad. Une découverte du Français Michel Brunet, professeur à l'université de Poitiers, ancien titulaire de la chaire de Paléontologie au Collège de France . S'il le considère comme le "premier homme", né après la divergence d'avec les chimpanzés, c'est parce que Toumai est partiellement bipède - l'emplacement avancé du trou occipital en fait foi - et qu'il possède plusieurs autres traits morphologiques annonçant l'homme. Pour autant, il n'est pas forcément notre ancêtre direct. Toumaï fait partie des nombreuses autres espèces d'homininés qui existaient probablement à l'époque et qui restent à découvrir. Il faut fouiller, toujours fouiller.
Voilà le coeur du problème : la rareté des fossiles retrouvés. Actuellement, les paléontologues tentent de reconstituer l'immense puzzle humain avec une poignée de fossiles ! Chaque pièce dénichée est donc une révolution. Après Toumaï, il faut attendre 1 million d'années avant qu'apparaisse la pièce suivante du puzzle humain : le kényan Orrorin. En fait, treize fragments appartenant à cinq individus au moins, découverts par le couple franco-britannique du Muséum national d'histoire naturel de Paris, Brigitte Senut et Martin Pickford.
Orrorin est une sorte de chimpanzé mesurant 140 centimètres, pesant une cinquantaine de kilos, et partageant sa vie entre les arbres et le sol. Après lui, un nouveau tunnel de 1,6 million d'années sans fossile. Et, puis voilà les ardipithèques, âgés de 4,4 millions d'années. Là, leurs traits simiesques les excluent de la lignée de nos ancêtres.
A partir de 4,2 millions d'années, les fossiles se font moins rares. C'est le règne des australopithèques, leur cerveau a grossi, mais il reste encore trop petit pour qu'ils soient élevés à la qualité d'Homo. Le plus célèbre, grâce à son codécouvreur Yves Coppens, est Lucy (Australopithecus afarensis), marchand sur deux pattes mais dont on sait qu'elle appartient à une branche collatérale. Lequel des autres australopithèques est notre ancêtre : Africanus ? robustus ? boisei ? Impossible de trancher. A moins qu'il ne s'agisse d'Australopithecus sediba, un outsider âgé de 1,9 million d'années, découvert par le Sud-Africain Lee Berger. Le même a mis au jour, la semaine dernière, un squelette quasi entier âgé de 9 à 12 ans. Ce "pré-humain" possède plusieurs traits modernes comme de longues jambes et de longs bras, des mains plus aptes à manipuler des outils que celles d'Habilis, un pelvis avancé, de toutes petites dents... Certes, son cerveau est minuscule, mais il montre déjà une organisation complexe. Berger considère son "poulain" comme l'ancêtre de l'homme à la place d'Habilis ! Une thèse iconoclaste. En vieux sage, Coppens freine les ardeurs de son confrère : "Sediba est un nouvel exemple du parallélisme évolutif." En clair, il s'agirait d'une espèce ayant développé les mêmes atouts qu'Habilis, mais appartenant à un rameau latéral sans descendance.
Bref, pour l'instant, Habilis reste le premier des Homos. Parce qu'il fabrique des outils et que son cerveau est plus gros (lire ce qu'en dit Yves Coppens, p. 54). A l'école, on apprend qu'il passe le flambeau à Erectus. Mais cette vision est devenue désuète. En Afrique , le successeur d'Habilis porte le nom d'Homo ergaster, apparu voilà 2 millions d'années. Son cerveau a grossi, il est bon marcheur, mange de la viande et taille des bifaces. Longtemps, les paléontologues croient qu'Ergaster avait été le premier conquérant du monde, quittant l'Afrique pour s'établir en Eurasie où il aurait évolué en Homo erectus. Mais patatras, la découverte en 1999 de nouveaux fossiles en Géorgie remet tout en question. Vieux de 1,77 million d'années, ils montrent un Homo au cerveau trop petit (800 cm3) pour être un Ergaster. D'où une révision de l'arbre généalogique de l'homme : Habilis aurait enfanté, avant Ergaster, un rameau nomade qui aurait fait une étape en Géorgie, d'où le nom de ce nouveau venu : Homo georgicus. Il aurait ensuite continué sa visite de l'Eurasie pour y enfanter les Homo erectus, dont le dernier représentant aurait été l'homme de Florès trouvé dans l'île éponyme.
Emigrants. , déja
L'Afrique n'en a pas fini d'enfanter de grands voyageurs. Entre 1,2 million d'années et 500 000 ans, selon les paléontologues - entre 400 000 et 270 000 ans pour les généticiens -, des hordes humaines profitent à nouveau d'un climat favorable pour mettre le nez dehors. Cette deuxième vague d'émigrants gagne le Moyen-Orient, avant de se répandre en Europe pour engendrer l'homme de Neandertal. Mais, là encore, il y a du neuf. Les généticiens viennent de découvrir l'existence d'un nouveau rameau humain détaché des prénéandertaliens voilà 200 000 ans. Ils en ont décelé la preuve dans l'ADN d'un fragment de phalange trouvé dans la grotte de Denisova, en Altaï (Sibérie). Pour le généticien Svante Pääbo, de l'Institut Max-Planck de Leipzig, le propriétaire de ce petit doigt n'est ni un Homo sapiens, ni un neandertal, mais un lointain cousin ayant quitté le giron familial il y a donc 200 000 ans. Plus incroyable, les Mélanésiens actuels possèdent de l'ADN de cet homme de Denisova. Qu'en conclure ? Que celui-ci s'est baladé à travers toute l'Asie où il a sans doute rencontré les Erectus de l'exode précédent. Pourquoi n'a-t-on pas encore trouvé de fossiles de ces hommes de Denisova en Chine ou en Asie du Sud-Est ?"Je suis persuadé qu'on les a trouvés, mais qu'ils ne leur ont pas encore été attribués !" s'exclame Jean-Jacques Hublin, directeur du département de l'évolution humaine à l'Institut Max-Planck. Tels ces quatre fossiles, datés de 11 500 à 14 500 ans et découverts dans la grotte chinoise du Cerf rouge, dont les traits sont trop archaïques pour coller avec ceux des hommes modernes. Pourquoi ne seraient-ils pas ces fameux Denisoviens ?
Chaudron africain. Pour autant, le chaudron africain n'en a pas fini d'engendrer de nouvelles espèces. C'est au tour d'Homo sapiens d'apparaître sur la scène mondiale. Son fossile le plus ancien date de 200 000 ans. Durant au moins 100 000 ans, Sapiens se tient relativement pépère en Afrique de l'est. Il fait beau, il y a de quoi manger et de la place. Puis, il commence à avoir des fourmis dans les jambes. En comparant les génomes de plusieurs dizaines de populations modernes dispersées en Asie et en Afrique, Evelyne Heyer, la paléogénéticienne du musée de l'Homme, distingue plusieurs migrations. D'abord celles restées en Afrique: la plus ancienne date de 70 000 ans et a enfanté les San d'Afrique du Sud ; la suivante, qui date de 50 000 ans, est à l'origine des pygmées.
Mais le plus important des exodes va conduire à la conquête du monde entier, jusqu'en Amérique. Il y a quelques 70 000 ans, affirment les généticiens, des sapiens sont passés dans la péninsule arabique et le reste du Moyen-Orient. Ils se sont retrouvés nez à nez avec des néandertaliens. Les Sapiens piquent quelques femmes à leurs lointains cousins, pour preuve notre génome contient 1 à 4 % d'ADN néandertalien. Une fois ces femmes empruntées - une centaine sur une population de 10 000 individus -, notre ancêtre reprend immédiatement la route du littoral pour une odyssée qui le mène 20 000 ans plus tard en Australie. Pendant ce temps, le gros de la troupe se la coule douce au Moyen-Orient durant 20 000 ans. Puis, profitant d'une éclaircie climatique, ces Homos "moyen-orientaux" partent à leur tour, les uns vers l'Europe, les autres vers l'Asie, mais en contournant l'Himalaya par le nord. Les hommes modernes envahissent le monde entier, remplaçant - ou exterminant - les descendants des deux premières vagues d'invasion.
Envahisseurs. Voilà finalement une histoire de l'homme relativement simple. Sauf que les fossiles des paléontologues en racontent une autre. Eux évoquent une sortie d'Afrique plus ancienne, vers 100 000 ans. Surtout, certains d'entre eux contestent le scénario d'un homme moderne forgé au coeur de l'Afrique avant de se répandre sur la planète. Un scénario "out of Africa". Ils observent dans leurs fossiles l'émergence simultanée de Sapiens dans plusieurs régions du monde à partir des Homos locaux issus des invasions précédentes. D'autres chercheurs encore, comme Coppens,imaginent un mixte des deux scénarios.
Les Sapiens européens - qui nous concernent directement, arrivent voilà 45 000 ans en Europe. Ils tombent une nouvelle fois sur des néandertaliens avec qui, cette fois-ci, ils ne batifolent pas - notre ADN l'affirme. Les exterminent-ils ? (lire p. 46.) En tout cas, les néandertaliens ont définitivement disparu il y a 28 000 ans. Cro-Magnon chasse, cueille et fait l'artiste dans ses grottes, pendant 35 000 ans. Il serait toujours présent s'il n'avait pas été chassé par le paysan du Moyen-Orient qui amène avec lui céréales et troupeaux. C'est la révolution du néolithique qui se déroule quasi simultanément en Chine, en Inde et en Amérique du sud. Ces envahisseurs s'installent partout, sauf dans le Grand Nord où l'agriculture est impossible et dans les Pyrénées où les ancêtres des Basques se barricadent. Par la suite, les vagues de Germains, Celtes et autres Huns ne cesseront de déferler sur l'Europe. Et c'est le mélange de ces envahisseurs qui fera le Français de souche...
Nos ancêtres (2)
Le survivant miniature
Homo floresiensis
Adresse : île de Florès (Indonésie)
Epoque : - 95 000 à - 12 000 ans
Fossiles : 7 individus
Taille : 1 mètre
Poids : 16 à 28 kilos
Volume du cerveau : 380 cm3
Habitat : arboré
Commentaire : après moult polémiques, on considère désormais cette espèce naine comme le dernier survivant des Erectus, et non comme un Sapiens atteint de maladies congénitales. Malgré son petit cerveau, Floresiensis taille des outils identiques à ceux de Sapiens, maîtrise le feu, parle.
Le maître du feu
Homo erectus
Adresse : Eurasie
Epoque : - 1,7 à - 0,5 million d'années
Fossiles : nombreux
Taille : 1,50 à 1,65 m
Poids : 45 à 55 kilos
Volume du cerveau : 850 à 1 100 cm3
Habitat : savane, forêt d'Eurasie
Commentaire : ce petit costaud aux os épais est le premier dont le volume du cerveau dépasse 1 litre. Il parle, invente le biface (pierre subtilement taillée), vit en campement, chasse et pratique la cueillette. Il cuit ses aliments.
Le premier explorateur
Homo georgicus
(homme de Dmanissi)
Adresse : Asie, Europe
Epoque : - 1,8 million d'années
Fossiles : nombreux ossements
Taille : 1,50 m
Poids : 50 kilos
Volume du cerveau : 700 à 800 cm3
Habitat : inconnu
Commentaires : c'est probablement le premier Homoà sortir d'Afrique pour conquérir l'Eurasie, où il engendre Erectus. C'est un chasseur, il sait tailler des outils grossiers.
Le mystérieux conquérant
Hommede Denisova
Adresse : Altaï, Asie de l'Est
Epoque : - 200 000 à - 30 000 ans
Fossiles : phalange, dents
Taille : inconnue
Poids : inconnu
Volume du cerveau : inconnu
Habitat : tempéré
Commentaire : cette espèce découverte en 2010 dans une grotte de l'Altaï, sous la forme d'un fragment de phalange appartenant à un enfant, reste mystérieuse, d'où l'impossibilité de reconstituer son portrait-robot. Son ADN retrouvé chez les Mélanésiens fait dire qu'elle a conquis une partie de l'Asie après Erectus.
Le cousin disparu
Homo neanderthalensis
Adresse : Europe, Asie
Epoque : - 120 000 à - 28 000 ans
Fossiles : nombreux
Taille : 1,55 à 1,65 m
Poids : 70 à 90 kilos
Volume du cerveau : 1 500 à 1 750 cm3
Habitat : tempéré
Commentaire : ses ancêtres sont sortis d'Afrique il y a peut-être 400 000 ans. Il a adopté sa forme finale vers - 120 000. Plus massif que Sapiens, il sait aussi faire du feu, tailler des outils sophistiqués, parler, enterrer ses morts. Il mange de la viande, des coquillages et des végétaux. Il disparaît, peut-être victime des Sapiens...
L'ultime survivant
Homo sapiens
(homme moderne)
Adresse : les 5 continents
Epoque : - 200 000 ans à aujourd'hui
Fossiles : nombreux
Taille : 1,55 à 2 m
Poids : 70 kilos
Volume du cerveau : 1 350 cm3
Habitat : tous
Commentaire : le seul survivant de tous les homininés. Il maîtrise l'art, la culture, la religion, l'agriculture, l'élevage et... la bombe atomique.
Nos ancêtres (1)
Le premier ancêtre
Sahelanthropus tchadensis (Toumaï)
Adresse : Tchad
Epoque : - 7 millions d'années
Fossiles : un crâne et un fémur
Taille : 1,15 à 1,25 m
Poids : 23 à 35 kilos
Volume du cerveau : 370 cm3
Habitat : zone boisée semi-ouverte
Commentaire : son découvreur, Michel Brunet, affirme que cet homininé est le plus ancien " humain ". Il aurait vécu 1 million d'années après la divergence hommeschimpanzés. La position à l'avant du crâne du trou occipital fait penser qu'il devait savoir marcher, tout en vivant dans les arbres.
La protégée de Coppens
Australopithecus afarensis (Lucy)
Adresse : Afar, Ethiopie
Epoque : - 3,2 millions d'années
Fossiles : 40 % d'un squelette
Taille : 1,15 m Poids : 25 kilos
Volume du cerveau : 450 cm3 Habitat : zone boisée
Commentaire : sa bipédie chaloupée est quasi permanente. Espèce végétarienne, mais capable d'utiliser des pierres pour découper les os. Aujourd'hui, cet australopithèque n'est plus considéré comme un ancêtre direct de l'homme.
Tonton casse-noisette
Paranthropus boisei
Adresse : Afrique de l'Est
Epoque : - 2,3 à - 1,2 million d'années
Fossiles : des crânes
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